La crise sanitaire a impacté l’économie mondiale entière sans exception, le plus souvent de manière négative mais parfois positive.
Les opérations de M&A au niveau mondial ont baissé d’environ 40% en volume en ce qui concerne le segment small et mid cap.
Nombreux processus de rapprochement qui ont été stoppés avant le terme.
Les raisons principales sont les suivantes :
- Priorité au court terme et à la résolution des problématiques de cash et de fonctionnement opérationnel
- Baisse de la valeur intrinsèque d’une majorité des entreprises ne favorisant l’envie de réaliser une vente
- L’incertitude économique à moyen terme ne favorisant pas la prise de risques d’investir dans une acquisition.
Nombreux sont les acteurs affectés financièrement par la crise et qui sont en situation de survie.
Leur objectif premier est de tenir en espérant voire rapidement le bout du tunnel.
Difficile voire impossible pour beaucoup d’envisager une cession ou une acquisition.
Pourtant, l’histoire de l’économie est implacable, c’est dans les périodes de crise qu’il faut agir pour créer de la valeur stratégique.
Les acteurs d’opérations de M&A sont en grande majorité ceux qui ne sont pas impactés de façon négative par la crise et/ou qui sont sur des marchés de consolidation.
Ils bénéficient d’un contexte exceptionnel pour créer de la valeur stratégique :
- Des taux d’emprunt historiquement très bas
- Des liquidités importantes des acteurs du private equity
- La rareté des opérations d’investissement en capital fait augmenter les multiples
- De nouvelles technologies, de nouveaux modèles à intégrer
Ils sont cependant confrontés à l’inertie des prises de décision des actionnaires des sociétés cibles.
Ces derniers peuvent reporter leur décision de vente en espérant une meilleure valorisation post-crise.
C’est le frein principal actuellement, en tout cas sur le marché français small&mid cap.
Dans ce contexte, il est important pour le banquier d’affaires intervenant sur ces opérations d’acquisition, de construire avec leurs clients un projet de développement stratégique attractif et convaincant.
La crise peut avoir l’effet de donner davantage de sens aux projets d’acquisition.
Cible et acquéreur doivent être dans un alignement d’intérêt réel.
Cela rend les projets encore plus intéressants tant dans la réflexion stratégique et que dans la mise en œuvre.