En France, le taux de croissance annuel moyen du e-learning est d’environ 15 %, l’un des plus hauts d’Europe.
Pour autant, ce marché (tous secteurs d’activité confondus), de 200 millions d’euros, ne représente que 2 % du marché mondial.
Les raisons du retard français
- pendant longtemps, le droit de la formation ne reconnaissait pas le e-learning en France. La réforme de 2014 a stimulé son utilisation.
- il fallait une taille économique minimum pour les entreprises afin de justifier les dépenses initiales pour créer un cursus e-learning. Ce qui explique pourquoi les structures qui l’utilisent aujourd’hui sont essentiellement des grandes entreprises. Mais ce format imposé (autour de 2000 apprenants) n’existe plus.
- les responsables formations en entreprise craignaient que, pour leurs collaborateurs, le e-learning soit inférieur en qualité et donne de moins bons résultats par rapport au présentiel. Aujourd’hui, le niveau de qualité atteint est élevé et au moins égal.
Les grands enjeux pour les entreprises
Celles qui n’ont pas encore investi dans le e-learning se retrouvent face à quelques risques (ou enjeux) importants.
Une partie de la formation des salariés étant obligatoire, même dans les PME, si on livre tout en présentiel, on dépense un budget trois fois plus élevé que nécessaire pour obtenir les mêmes résultats.
Par ailleurs, dans une économie de « just in time », le taux d’apprentissage, la vitesse et l’agilité d’une organisation deviennent une histoire de survie : la dissémination des nouvelles connaissances et savoir-faire, à la vitesse de l’économie digitale, est une arme compétitive.
Autrement dit, ne pas faire de e-learning, c’est rester derrière ses rivaux.
Enfin, les jeunes collaborateurs, des générations Y et millennials, veulent aujourd’hui bénéficier de formations conçues dans un format moderne et adapté à leur style de vie.
Ils ne veulent plus de salles de classe. Il faut donc leur fournir une formation ludique, engageante, courte, pertinente et surtout, à distance et en mobilité.
Les 7 tendances du e-learning
- Le Mobile Learning : après une formation e-learning, possibilité de poursuivre la formation pour valider plus de compétences sur smartphone, tablette ou ordinateur, n’importe quand, n’importe où.
- Le Social Learning : échanges via un réseau social d’entreprise pour regrouper, diffuser les savoirs informels contenus dans l’entreprise, complétant les formations présentielles et e-learning.
- Les COOCs : après les MOOCs (Massive Open Online Courses) salles de cours en ligne, place au COOCs, acronyme pour Corporate Open Online Courses, les entreprises créent sur-mesure des formations en ligne, tournées vers l’échange avec le formateur et les collaborateurs.
- L’adaptive Learning : les Big Data collectées via les profils des utilisateurs et leurs habitudes sur Internet pour proposer un contenu de formation ciblé par rapport au profil et aux goûts de chaque apprenant.
- L’Augmented Learning : la réalité augmentée (augmented reality) pour diffuser des formations dans un univers virtuel en 3D
- Le Micro Learning : la formation de courte durée (5 minutes) que l’apprenant peut réaliser dès qu’il a un moment libre.
- Le LMS, star des technologies e-Learning : avec une croissance annuelle de 25%, le LMS (Learning Management System) est la technologie plébiscitée sur le marché du e-Learning. ¾ des entreprises utilisent ce système de gestion de l’apprentissage.