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10 Sep

Le marché actuel du M&A en France

Avant la crise et malgré l’excellente année 2019, les économistes appréciaient de nombreux facteurs pouvant avoir un impact négatif sur l’économie mondiale :

  • le ralentissement de la croissance dans la plupart des pays de l’OCDE
  • la bulle financière
  • le Brexit
  • les tensions USA/Chine
  • le risque climatique
  • les élections présidentielles dans certains pays dont la France…

Mais la crise sanitaire a tout balayé frappant essentiellement les pays développés occidentaux et notamment européens, mettant à l’arrêt les principales puissances  économiques mondiales pendant plusieurs mois et générant une crise économique mondiale majeure. 

Elle  va perturber tous les secteurs d’activité et nécessiter de nouvelles stratégies pour se réinventer sur son activité.

Le PIB français sera fortement affecté, et pourrait mettre plus de 2 ans pour retrouver son niveau avant crise,  et plus en cas de 2ème vague…

La perte cumulée de PIB en France pourrait dépasser 1 000 Md€.

Les entreprises doivent faire face à un nouvel environnement, instable, dans lequel elles vont devoir agilement manœuvrer pour trouver la performance.

Les aides importantes de l’Etat (PGE, chômage partiel,…) ont certes permis le maintien temporaire de bon nombre d’acteurs, mais cela ne permettra pas de déployer de nouvelles stratégies.

Le rôle des banques et des investisseurs sera déterminant dans les mois et années qui viennent.

Les crises précédentes ont montré que les entreprises dans une dynamique de développement s’en sorte beaucoup mieux que les autres.

Il faut par conséquent avoir les moyens de sa stratégie.

Sur le premier semestre, les indicateurs affichent une baisse des opérations de M&A de près de 50 % en nombre versus 2019 en France. Aucun rattrapage ne se dessine sur le second.

Bon nombre d’opérations sont purement et simplement annulées.

D’autres encours sont suspendues aux accords de financement des banques et des financiers.

Il est clair que les conditions de financement des banques sont devenues plus strictes :

  • résilience des modèles économiques
  • importance des carnets de commandes
  • ratios d’endettement et de charges

Le possible rebond de l’économie en 2021 sera déterminant pour redonner de la confiance aux différents acteurs : entrepreneurs, financeurs, consommateurs…

On peut penser que la confiance revue, on devrait assister à :

  • des concentrations sectorielles initiées par les plus forts et les plus ambitieux
  • des opérations en capital menées par les fonds d’investissement pour recapitaliser et/ou financer le développement
  • le fort ralentissement des opérations de cash-out (OBO)

Les entreprises qui continuent à réaliser des opérations sont peu nombreuses.

Cela ne dépend pas de la nature de leurs activités, mais de leur solidité et de leur volonté d’avancer malgré la conjoncture.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il soit facile pour elle de finaliser leurs opérations.

  • difficulté à se mettre d’accord sur un niveau de valorisation
  • appréciation complexe de l’atterrissage 2020
  • prévisionnel d’exploitation aléatoire

Les activités de M&A sont dépendantes de la confiance des différents acteurs dans l’économie et ont des délais de réalisation moyens, relativement longs (9 mois).

Elles vont donc forcément être impactées sur 2021 et 2022 a minima.

Il faut donc identifier et accompagner les entrepreneurs ambitieux qui veulent créer de la valeur malgré la crise et ce peu de visibilité.