Ils permettent d’accompagner les patients dans le traitement à domicile de maladies chroniques ou de perte d’autonomie en mettant en œuvre prestations et matériels médicaux nécessaires.
Ils interviennent le plus souvent sur prescription médicale et parfois pour le compte de donneurs d’ordre comme les pharmacies et les structures d’hospitalisation à domicile.
Les médecins donneurs d’ordre sont le plus souvent :
- Les chirurgiens
- Les oncologues
- Les gériatres
- Les anesthésistes
- Le personnel de l’établissement de soins : diététicien, infirmier coordinateur, cadre de santé, assistant social…
Les pathologies prises en charges sont de natures différentes :
- Les pathologies respiratoires chroniques
- Les pathologies nécessitant un traitement par aérosolthérapie
- Le diabète nécessitant un traitement par pompe à insuline
- Les pathologies nécessitant un traitement par perfusion (immunothérapie…)
- Les pathologies nécessitant une nutrition artificielle (nutrition entérale ou parentérale)
- Les handicaps comme la mobilité réduite ou encore la perte d’autonomie
On en compte près de 4 000 PSAD en France. Ils traitent chaque jour plus de 1 500 000 patients à domicile représentant en 2020 un marché proche de 3 milliards d’euros.
Ils exercent sous deux statuts principaux :
- Statut privé regroupant des sociétés commerciales spécialisées représentées par des syndicats professionnels comme le Synalam, ou l’Union nationale des prestataires de dispositifs médicaux (UNPDM). Parfois, des pharmacies d’officine, proposent des matériels de maintien à domicile (lits médicalisés, matelas anti-escarres…) et des aides techniques (fauteuils roulants, béquilles, déambulateurs…)
- Statut associatif regroupant des associations publiques ou privées représentées le Syndicat national autonome de prestataires de santé à domicile (SYNAPSAD) ou le Syndicat national des associations d’assistance à domicile (SNADOM).
Ce marché est en évolution régulière.
En 2010, il représentait moins de 2 milliards d’euros.
Sa croissance est due principalement au :
- nombre croissant de personnes âgées qui souffrent de maladies chroniques
- coût des services de santé à domicile, 50 % inférieur à celui d’un séjour à l’hôpital pour un niveau de soins et de confort au moins équivalent pour le patient
Son développement est à pondérer par le fait que le nombre de patients croît plus vite que le marché en valeur.
Le Comité Economique des Produits de Santé (CEPS) fixe le tarif de remboursement des produits et services de santé, en prenant des mesures pour un plus de contrôle sur l’utilisation des équipements et des consommables, et sur leur prix. Les prestataires sont donc soumis à un pricing et des conditions d’exercice strictes.
Ce marché dépend par conséquent de la politique et des priorités des différents gouvernements, fixant notamment le niveau des remboursements de l’Assurance Maladie.
Cela a induit une non-maîtrise des marges.
Pour faire face à ces menaces, les PSAD doivent renforcer leur présence locale pour limiter les coûts fixes, et se regrouper. 40% sont des petites structures, proies à la consolidation du marché.
L’enjeu des PSAD est également de mieux maîtriser la prescription locale et de promouvoir des relations étroites avec les établissements de soins.
Ils peuvent également co-développer des protocoles avec certains praticiens influents et suivant un grand nombre de patients, et faciliter ainsi la prescription.
Ils sont un maillon essentiel dans le suivi des soins et peuvent alerter le médecin de l’état du patient à tout moment.